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Stop au yo-yo : pourquoi les régimes aggravent le SOPK

Quand on souffre du SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), la prise de poids ou la difficulté à en perdre semble presque inévitable. Face à cela, beaucoup de femmes se tournent vers des régimes restrictifs pour "reprendre le contrôle". Pourtant, cette solution apparente est souvent contre-productive, voire néfaste à long terme.

Le cycle du yo-yo — perte de poids rapide, reprise, puis nouvelle tentative encore plus stricte — peut aggraver les symptômes du SOPK plutôt que les soulager.

Dans cet article, vous allez comprendre pourquoi les régimes déséquilibrent davantage vos hormones, entretiennent la résistance à l’insuline et alimentent l’inflammation… et surtout, comment sortir de ce cercle pour enfin apaiser durablement votre SOPK.


femme qui fait du yoga

1. Le SOPK n’est pas un “problème de poids” au départ

Il est essentiel de rappeler que le SOPK est d’abord un trouble hormonal et métabolique, souvent accompagné d’une résistance à l’insuline, d’une inflammation de bas grade et d’un excès d’androgènes.

Le surpoids peut en être une conséquence, mais pas la cause principale. Vouloir “résoudre le problème” uniquement par la perte de poids, sans s’attaquer aux causes sous-jacentes, c’est s’attaquer au symptôme, pas au déséquilibre.



2. Les régimes intensifient la résistance à l’insuline

Le SOPK est fréquemment associé à une résistance à l’insuline, même chez les femmes minces. Or, la plupart des régimes restrictifs provoquent :

  • Une chute rapide de l’apport calorique,

  • Des variations importantes de glycémie,

  • Un stress métabolique qui stimule la production d’insuline.

Résultat : l’organisme réagit en stockant davantage, en augmentant les fringales, et en déséquilibrant davantage la régulation de la glycémie. À long terme, cela renforce la résistance à l’insuline, au lieu de l’améliorer.


3. Les régimes aggravent les déséquilibres hormonaux

La privation calorique, en particulier sur le long terme, perturbe les signaux hormonaux :

  • Diminution de la leptine (hormone de la satiété)

  • Augmentation du cortisol (hormone du stress), qui peut bloquer l’ovulation

  • Désorganisation de la production de progestérone et d’œstrogènes

  • Stimulation des androgènes en cas de stress chronique ou d’excès d’exercice

Tous ces éléments empêchent une ovulation régulière et peuvent rendre les cycles encore plus irréguliers, voire absents. Le corps perçoit le régime comme un état de danger ou de famine.


4. Le yo-yo du poids entretient l’inflammation chronique

À chaque reprise de poids après un régime, l’organisme réagit comme s’il devait se “protéger” contre une future période de privation. Il stocke plus facilement, en particulier sous forme de graisse viscérale, qui est métaboliquement active et pro-inflammatoire.

Or, l’inflammation chronique est l’un des moteurs du SOPK : elle stimule les ovaires à produire davantage d’androgènes, dérègle l’ovulation et entretient la fatigue chronique.

Ainsi, chaque cycle de régime/aggravation/reprise de poids alimente le feu intérieur, au lieu de l’éteindre.


5. Les régimes coupent le lien avec le corps

Au-delà des aspects physiologiques, les régimes entraînent souvent :

  • De la culpabilité alimentaire,

  • Des compulsions (surtout autour du sucre),

  • Un contrôle excessif,

  • Une perte de confiance en ses sensations de faim et de satiété.

Ce désalignement crée un stress émotionnel permanent, qui impacte directement les hormones. Chez une femme atteinte de SOPK, la santé hormonale dépend autant de l’assiette que de la relation qu’elle entretient avec elle.


6. La solution : le suivi alimentaire personnalisé, pas la restriction

Pour apaiser naturellement le SOPK, l’approche la plus efficace est individualisée, progressive et durable. Il s’agit de :

  • Stabiliser la glycémie à chaque repas (protéines, fibres, bonnes graisses),

  • Réduire l’inflammation par l’alimentation (végétaux, oméga-3, antioxydants),

  • Soutenir la détox hormonale (foie, intestins, microbiote),

  • Favoriser un mode de vie apaisant : sommeil, mouvement doux, gestion du stress.

Plutôt que de chercher à “perdre du poids coûte que coûte”, il est plus bénéfique de chercher à équilibrer le terrain métabolique. La perte de poids devient alors une conséquence naturelle, et non un objectif forcé.


Conclusion

Le SOPK est une condition qui nécessite une approche douce, intégrative et respectueuse du corps. Les régimes restrictifs et les cycles de yo-yo, loin d’aider, désorganisent profondément le système hormonal, augmentent la résistance à l’insuline et aggravent l’inflammation.

Il est temps de sortir de cette logique punitive pour entrer dans un processus de réconciliation avec votre corps, où la perte de poids est possible, mais jamais au prix de votre équilibre.


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  • Hormonale, mais sans obsession

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Clothilde Raux 

Diététicienne-nutritionniste diplômée d'Etat

Mon diplôme de Diététicien-Nutritionniste est reconnu par l’Etat en tant que professionnel de santé paramédical et enregistré auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) sous le numéro Adeli 949505275 et RPPS 10007284051

・Cabinet diététique ・

102 rue Saint Maur 

75011 Paris 

・Centre de la femme et du nourrisson ・

6 Avenue de Chanzy, 94210 Saint-Maur-des-Fossés

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