Que vous ayez été diagnostiquée récemment ou il y a plusieurs années, vous vous demandez peut-être si un accompagnement nutritionnel pourrait vous être bénéfique. Aujourd’hui, je vous explique en quoi un suivi peut vous aider à mieux vivre avec votre SOPK.
Le SOPK : un syndrome encore trop méconnu et minimisé
Malheureusement, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) reste encore trop méconnu, entraînant une errance médicale et un cruel manque de sensibilisation, à l’image de l’endométriose, dont on commence tout juste à parler dans les médias. L’une des principales raisons, selon moi, est la sous-estimation des symptômes exprimés par les patientes et de leurs répercussions sur la santé physique et mentale.
6 à 13 % des femmes en âge de procréer serait touchée par le SOPK*
Après le diagnostic, les patientes manquent parfois de repères pour avancer plus sereinement, notamment sur les actions à mettre en place dans leur quotidien, leur mode de vie et leur alimentation. On leur conseille souvent de perdre du poids pour réduire les symptômes et optimiser leur fertilité, mais sans vraiment leur expliquer pourquoi et comment.
Ce que j’observe le plus chez mes patientes, c’est le réel manque d’informations sur l’origine de leurs symptômes, en particulier la prise de poids et les envies de sucre. Parfois même le rapprochement n'est pas réalisé avec le SOPK.
Les conséquences du SOPK :
Infertilité (c'est notamment la première cause d'infertilité)
Chute de cheveux
Hyperpilosité
Acné
Prise de poids
... mais aussi :
Troubles émotionnels (anxiété, stress et troubles dépressifs)
Troubles digestifs
Fatigue constante, coups de barre
Baisse de la libido
Résistance à l'insuline, pulsions de sucre
Augmentation de la masse grasse au niveau de l'abdomen
Développement potentiel de TCA (troubles du comportement alimentaire)
Douleurs pelviennes
Le SOPK augmenterait les risques d'apparition d'un diabète de type 2, de maladies cardio-vasculaires, de cancers du sein, de l'endomètre et des ovaires, de troubles de la thyroïde mais aussi de syndrome métabolique et d'hypercholestérolémie.
Pourquoi être accompagnée ?
On estime que 75 % des femmes atteintes du SOPK souffrent, parfois sans le savoir, d’une résistance à l’insuline.*
L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas après l’ingestion de glucides. Son rôle est de réguler la glycémie (le taux de sucre dans le sang) et de favoriser l’entrée du glucose dans les cellules pour son utilisation.
Lorsque l’on souffre d’insulino-résistance, ce mécanisme de régulation fonctionne moins bien, ce qui entraîne plusieurs symptômes et conséquences, notamment :
une augmentation de masse grasse au niveau de zone abdominale
des pulsions de sucre et fringales
une fatigue parfois constante & des coups de barres particulièrement après les repas mais aussi au réveil ou au cours de la journée
l'apparition de tâches d'hyperpigmentation au niveau des plis (acanthosis nigricans).
la perturbation des cycles menstruels en particulier de l'ovulation
Dans un premier temps, on conseille souvent de perdre du poids pour améliorer cette résistance à l’insuline. Or, la prise de poids est une conséquence, pas la cause : c’est donc sur le dérèglement métabolique qu’il faut agir en priorité.
Par ailleurs, la résistance à l’insuline influence d’autres déséquilibres hormonaux, notamment ceux de la leptine (hormone de la satiété), de la LH, FSH et de la testostérone.
Il est donc primordial de mettre en place des stratégies sur mesure.
Et si l’alimentation était une clé pour votre bien-être ?
La prise en charge de la résistance à l'insuline est essentielle car elle est l'une des causes principale du SOPK. Ainsi, gérer cette résistance à l'insuline peut permettre de réduire une grande partie des symptômes.
Ce que je vous propose :
Mieux comprendre ce syndrome et l'impact sur le fonctionnement de votre corps.
Adapter et optimiser votre alimentation, en privilégiant la qualité des apports, la diversité et surtout vous donner des clés pour mettre cela en application concrètement au quotidien.
Agir sur l’hygiène de vie : gestion du stress, sommeil, activité physique et compléments alimentaires.
mais aussi ...
Un accompagnement bienveillant et personnalisé, à votre écoute pour avancer à votre rythme et instaurer des habitudes durables.
Prête à sauter le pas ?
Sources :
"Syndrome des ovaires polykystiques" - OMS
"Prevalence and predictors of the metabolic syndrome in women with polycystic ovary syndrome" - PubMed
"All Women With PCOS Should Be Treated For Insulin Resistance" - John C Marshall , Andrea Dunaif - PubMed
Comments