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SOPK : les conséquences méconnues

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble hormonal courant qui touche entre 1 femme sur 10 et 1 sur 7 en âge de procréer. Il est surtout connu pour ses effets visibles comme les règles irrégulières, l’acné ou encore la difficulté à tomber enceinte. Pourtant, ce syndrome cache bien d'autres effets moins visibles, mais tout aussi importants pour la santé.

En tant que diététicienne, il me semble essentiel de lever le voile sur ces impacts souvent ignorés, pour aider les femmes à mieux comprendre ce qu’il se passe dans leur corps – et à reprendre le pouvoir sur leur santé.


femme qui lit un livre

1. Le SOPK n’est pas seulement un problème hormonal : c’est aussi un trouble métabolique


Le SOPK influence la manière dont notre corps gère le sucre. Environ 75% des femmes qui ont le SOPK ont également une résistance à l'insuline, ce qui signifie que leur corps doit produire plus d’insuline pour obtenir le même effet.


Cela peut favoriser :

  • Une prise de poids, surtout au niveau du ventre,

  • Une fatigue chronique,

  • Des difficultés à perdre du poids malgré des efforts.

  • A terme le développement d'une diabète de type 2


👉 Ce qu’on peut faire : Adapter son alimentation pour mieux contrôler la glycémie (sucre dans le sang), bouger régulièrement et adopter un rythme de repas stable peut vraiment faire la différence.


2. Le mental aussi est concerné : anxiété, dépression et estime de soi en berne


Les femmes atteintes de SOPK sont 3 fois plus susceptibles de souffrir de troubles comme :

  • L’anxiété,

  • La dépression,

  • Une mauvaise image corporelle, liée à la prise de poids, à la pilosité ou à l’acné.


Ces troubles ne sont pas "dans la tête" : ils sont liés aux déséquilibres hormonaux du SOPK, mais aussi au regard social et aux discours culpabilisants sur le poids.


👉 Mon approche en tant que diététicienne : Aller au-delà du "manger mieux" et créer un espace sans jugement, qui respecte le corps tel qu’il est aujourd’hui, tout en accompagnant le changement.


3. Une inflammation invisible mais bien réelle


Le SOPK s’accompagne souvent d’une inflammation de bas grade, c’est-à-dire un petit feu intérieur constant, pas assez fort pour créer de la douleur, mais suffisant pour perturber le métabolisme.


Cette inflammation peut aggraver :

  • La fatigue,

  • Les envies de sucre,

  • Le stress oxydatif (vieillissement prématuré des cellules),

  • Le risque de maladie métabolique.


👉 Côté nutrition : Une alimentation anti-inflammatoire, riche en végétaux colorés, en oméga-3 (poissons gras, graines de lin, noix) et pauvre en aliments ultra-transformés peut vraiment apaiser cet état inflammatoire.


4. Des carences nutritionnelles fréquentes, mais souvent ignorées


Certaines vitamines et minéraux sont souvent en déficit chez les femmes atteintes de SOPK, comme :

  • La vitamine D, importante pour les hormones et l’immunité,

  • Le magnésium, essentiel pour l’énergie et l’humeur,

  • Le chrome, le zinc, et l’inositol, utiles pour réguler la glycémie.


👉 Ce qu’on peut faire : adapter l'alimentation pour apporter plus de micronutriments et opter pour la prise de complément alimentaire (toujours en discuter avec un médecin)


5. Un risque pour le cœur, même chez les jeunes


Même si on ne le voit pas tout de suite, le SOPK augmente les risques de :

  • Cholestérol déséquilibré,

  • Tension artérielle élevée,

  • Problèmes cardiovasculaires à long terme.


Cela ne signifie pas qu’on est "malade", mais qu’il faut prendre soin de sa santé globale dès maintenant, même si on est jeune et sans symptômes visibles.


👉 Conseil : Bouger régulièrement, privilégier les bonnes graisses, éviter les excès de sucre et de sel, faire des bilans sanguins.


6. Des troubles de la fertilité, et un stress souvent passé sous silence


L’un des symptômes les plus connus du SOPK, mais aussi l’un des plus difficiles à vivre, est la difficulté à concevoir un enfant. En effet, le SOPK peut provoquer une absence ou une irrégularité de l’ovulation, ce qui rend la grossesse plus difficile à obtenir.


Même si le SOPK ne signifie pas stérilité, il peut retarder ou compliquer un projet bébé, ce qui peut entraîner :


  • De la frustration et un sentiment d’injustice,

  • Une pression sociale ou familiale difficile à supporter,

  • Une perte de confiance en soi, ou en son corps,

  • Un stress chronique, parfois comparable à celui ressenti lors de maladies graves.


👉 Ce qu’on peut faire : En consultation, il est important de ne pas réduire le SOPK à une simple perte de poids. Un accompagnement nutritionnel adapté peut améliorer la régularité du cycle et la qualité de l’ovulation, tout en offrant un espace d’écoute pour ce vécu émotionnel souvent mis de côté.


En conclusion

Le SOPK est bien plus qu’un déséquilibre hormonal. Il touche de nombreuses sphères de la santé : le métabolisme, les émotions, l’inflammation, la fertilité… et même la santé à long terme.

Comprendre ces aspects "invisibles", c’est sortir de la culpabilité, souvent ressentie face à un corps qui ne "répond pas comme il faut". Et c’est aussi l’occasion de mettre en place des stratégies alimentaires et de vie qui respectent le corps, tout en le soutenant durablement.


Pour aller plus loin

Quelques pistes à explorer avec un·e professionnel·le de santé formé·e au SOPK :

  • Approche nutritionnelle adaptée (index glycémique, anti-inflammatoire),

  • Bilan des carences micronutritionnelles,

  • Activité physique adaptée,

  • Accompagnement psychologique ou en gestion du stress,

  • Suivi hormonal et métabolique régulier.

N’oublions pas : chaque femme est unique. Le SOPK n’a pas de "profil type". Il s’agit d’une constellation de symptômes, qu’il faut aborder dans leur globalité et avec bienveillance.


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Clothilde Raux 

Diététicienne-nutritionniste diplômée d'Etat

Mon diplôme de Diététicien-Nutritionniste est reconnu par l’Etat en tant que professionnel de santé paramédical et enregistré auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) sous le numéro Adeli 949505275 et RPPS 10007284051

・Cabinet diététique ・

102 rue Saint Maur 

75011 Paris 

・Centre de la femme et du nourrisson ・

6 Avenue de Chanzy, 94210 Saint-Maur-des-Fossés

Contact 

Email : clothilde.raux@gmail.com

Instagram : @clonutrition 

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